Ainsi donc, au nom de ses grands principes humanistes, M. Trump a décidé d’asphyxier l’Iran en punissant tout État qui désormais importera du Pétrole de ce pays.
Voilà un dirigeant qui prétend pouvoir décider, non seulement de la politique étrangère de son propre pays, mais de celle de tous les autres.
J’ai un rêve…
Je rêve que les gouvernements d’une multitude d’autres pays, dont la Suisse, s’entendent, pour une fois, pour faire la nique à cet immense prétentieux ! Et que tous, oui tous, passent dès demain commande de pétrole iranien. Même juste un petit peu… L’important n’est pas la quantité – ni d’ailleurs l’appréciation qu’on fait du régime iranien – : c’est le principe. L’idée qu’on est encore maître chez soi, sous réserve bien sûr du droit international…
On verrait alors s’appliquer ce bon vieux principe de l’action non-violente : face à la multiplication des insoumissions au diktat étasunien, punir chacune d’elles deviendrait immédiatement hors de prix, donc hors de portée, de M. Trump et de son gouvernement. Car quelles sanctions les USA pourraient-ils adopter ? Interdire les importations depuis les pays « indociles », ou les taxer si lourdement que leur achat devienne pratiquement impossible pour les consommateurs et les entreprises US. Or infliger ce traitement à dix, à vingt, à trente pays, reviendrait à étouffer l’économie américaine. Impensable !
À ce jour, dix pays importent du pétrole d’Iran. Parmi eux, le Japon, la Chine, l’Italie, la Grèce… Pour peu que l’ensemble de l’Union européenne s’y mette, que le Canada et quelques autres se joignent au mouvement… l’affaire est réglée !
Et si le Conseil fédéral prenait la tête de ce mouvement, en contactant les dirigeants amis ?
J’ai un rêve…
Pour le Centre pour l’Action non-violente (CENAC), Lausanne
Philippe Beck