A la clôture de l’assemblée générale du CENAC, nous avons invité l’artiste Abraham Gebremichael pour parler de ses oeuvres ainsi que de sa rencontre avec Rosa Park. Voici l’introduction de l’artiste, lu par Jean-François Clément, président du CENAC, lors de l’assemblée générale du 27 mai 2015.
Artists have a special role to play in the global struggle for peace. At their best, artits speak not only to people; they speak for them. Art is weapon against ignorance and hatred, and agent of public awareness…. Art opens new doord for learning, understanding, and peace among people and nations.
Kofi Annan
Mon travail se caractérise par des peintures aux couleurs vives narratives qui sont basées sur des histoires et des situations issues de mes expériences de vie. Les images de mes oeuvres sont intensément imaginatives et symboliques inspirées de mes réactions, parfois agréables, parfois désagréables, vis-à-vis de mon environnement. A cet égard, mon travail évoque l’ordre dans un monde chaotique. Les symboles et les icônes que j’utilise sont personnelles.
Politiquement, mes oeuvres dénoncent de graves injustices perpétrées dans divers pays africains. Bien que leurs messages soient fondés sur mes expériences personnelles, ils reflètent ma compréhension de l’âme, dépourvue des distractions physiques qui pourraient entraver mon lien avec le monde spirituel. J’espère que j’engendre chez les spectateurs un questionnement profond de l’âme .
Je me concentre parfois sur les jeunes, en particulier ceux qui ont été privés d’éducation bien qu’ils possèdent une indéfectible volonté d’apprendre.
Enfin, la phrase suivante, tirée d’un proverbe africain, "quelque chose à regarder, quelque chose à penser", résume pourquoi je pense que mon travail fait parti du tissu de la vie. Grâce à mon vocabulaire visuel, je tiens à exprimer mon enthousiasme pour la vie, l’espoir et la paix pour toute l’humanité.
D’après l’introduction orale d’Abraham Gebremichael, 2015