Altération du service civil – communiqué de presse du CENAC
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Altération du service civil – communiqué de presse du CENAC

Communiqué de presse – Lausanne – 13.10.2020

C’est avec préoccupation que le comité du Centre pour l’action non-violente (CENAC) a pris connaissance de l’approbation par le Conseil national d’une motion tendant à durcir les conditions d’admission au service civil. Il espère vivement que le Conseil des États fera bonne justice de cette proposition délétère, évitant ainsi qu’il faille lancer un référendum pour sauvegarder l’institution.

À l’heure où la guerre fait rage en Ukraine et y sème la mort et la désolation, le message de civilisation ne doit pas être affaibli. Sans jeter l’opprobre sur les personnes qui résistent courageusement par la force militaire, les objecteurs de conscience jouent là un rôle déterminant pour faire entendre une autre voix; ils affirment que la violence guerrière doit être combattue fondamentalement. La Suisse l’a compris en édictant en 1995, après un siècle de débats, une législation qui a instauré un service civil aussi exigeant qu’utile. La révision envisagée par le Conseil national l’affaiblirait, porterait atteinte à la cohésion sociale et ne contribuerait guère à renforcer la défense nationale.

Fondé en 1968 sous le nom de Centre Martin Luther King, le CENAC (https://non-violence.ch/) a eu pour premier objectif historique de soutenir un statut convenable pour l’objection de conscience. Depuis l’exemple au cours de la Première Guerre mondiale de Pierre Cérésole, fils d’un président de la Confédération, l’idée a fait son chemin et les États civilisés ont créée un tel statut. Cela permet de donner aux personnes qui ne peuvent concilier avec leur conscience l’ordre de tuer ou d’aider à tuer leur prochain la possibilité de servir leur pays.

Pour tout renseignement complémentaire: Luc Recordon, membre du comité du CENAC luc.recordon@span.ch, 021 345 36 41, 021 641 00 57.

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