Jean-Marie Muller commence par le message de Jésus pour qui le fait de tuer est à l’opposé de l’amour et le meurtre est l’essence du mal. Il continue par dénoncer l’ambivalence de l’Église par rapport à la guerre et l’usage de la violence. Il cite Saint Augustin, Bernard de Clairvaux, Thomas d’Aquin qui préconisent l’usage de la force pour s’opposer au mal faisant ainsi des concessions au pouvoir pour justifier les guerres.
Les papes successifs restent très ambivalents par rapport à la violence. Ils recommandent la négociation et le dialogue plutôt que la violence armée pour éviter la guerre mais cela reste un principe idéaliste. Tolstoï s’oppose à l’Église orthodoxe en Russie et Gandhi élabore la stratégie de la non-violence que Martin Luther King applique pour obtenir les droits civiques.
La non-violence ce n’est pas seulement convaincre c’est une stratégie pour contraindre. Elle est l’alternative à l’arme nucléaire qui menace l’humanité et dénoncée par le Pape François. La pertinence universelle de la non-violence est reconnue par l’ONU et célébrée chaque année le 2 octobre date de la naissance de Gandhi. J.M. Muller invoque le désarmement unilatéral.
Michel Monod, 5 juin 2019
Référence complète :
Jean-Marie Muller, La violence juste n’existe pas : oser la non-violence, Relié, 2017, 160 p. ISBN : 978-2-35490-181-3
Cote CENAC : 261.88 MUL