Jean-Claude Girondin, éditions Mennonites, 2018
Lors de son célèbre discours de 1963, « Je fais un rêve », Martin Luther King a fait référence à plusieurs reprises à la « communauté bien-aimée » (Beloved Community).
L’auteur, pasteur mennonite originaire de Guadeloupe, s’est intéressé à ce concept, car il « traite de la question du bien-être et du vivre ensemble, du shalom, c’est-à-dire de la justice et de la paix » ; aussi parce que King a marqué l’histoire du XXe siècle en croisant la contestation du mouvement chrétien noir américain et la méthode non-violente gandhienne. Le livre aborde le contexte de la naissance de la Beloved Community, son idéal, ses valeurs. Le dernier chapitre s’intéresse aux leçons pour l’Église d’aujourd’hui : doit-elle se limiter à être un thermomètre « mesurant l’opinion générale, sans l’infléchir », ou plutôt un thermostat qui provoque des modifications importantes, suivant en cela le rôle non conformiste des chrétiens ?
Le rêve de l’auteur est que « chacun saisisse la vision d’un homme qui a cru à une Communauté bien-aimée, en suivant le chemin de justice et de paix qu’il a tracé. En apprenant à nous indigner contre toutes les formes de racisme, de pauvreté, de violence (…) Mais aussi à rêver avec lui Communauté bien-aimée pour tous les humains. Enfin à nous engager pour une société où la justice et la paix s’embrassent (…) » (p. 71). Il relève que « la non-violence active, telle qu’incarnée par Martin Luther King, mériterait d’être enseignée dans les cours d’éducation civique. » (p. 73).
Selon l’éditeur, cet ouvrage s’adresse aux chrétiens qui désirent mieux comprendre la pensée de M.L. King, à ceux qui sont actifs dans la société, ou intéressés par l’histoire des Etats-Unis, ou encore membres des Églises traditionnellement pacifistes.
Michel Mégard, 5 avril 2019
Référence complète :
Jean-Claude Girondin, Martin Luther King : le rêve de la « Communauté bien-aimée », Éd. Mennonites, coll. Église en marche, 2018, 83 p. ISBN : 979-10-91090-20-9