Tricentenaire de la décapitation du Major Davel
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Tricentenaire de la décapitation du Major Davel

Les festivités en l’honneur de celui qui, honni par les puissants de son époque, devint au fil du temps le héros tutélaire des Vaudois, se poursuivent.

Après un opéra à Lausanne et une conférence de l’ancien archiviste cantonal Gilbert Coutaz (basée sur son livre remarquable sur le Major Davel) à Cully, au mois de février, se sont déroulés en avril une cérémonie officielle sous l’égide du gouvernement vaudois d’aujourd’hui et un colloque scientifique. Relevons aussi différents spectacles qui auront lieu au cours de l’été à retrouver ici.

Sur le même thème, on recommandera aussi, le 25 mai prochain à 19 h au Centre culturel des Terreaux à Lausanne, le fictif “Procès des Vaudois”, organisé par l’association Cèdres réflexion (voir le papillon annexé). Il reste encore quelques places.

Si le CENAC voue une telle attention au personnage de Davel, c’est qu’il pas ni un libérateur ni un décolonisateur ordinaire. Il a d’abord échoué dans son entreprise, vilement trahi par des collabos cupides serviles; s’il a semé dans les esprits d’une population alors résigné à son assujettissement aux patriciens bernois l’idée de devenir indépendant, c’est sans doute par la noblesse de son acte désintéressé. Désireux de convaincre par la parole avant tout, au lieu de vaincre, il avait puisé sa force dans la prière et dans la volonté d’éviter que le sang ne coulât: les soldats qu’il conduisit de Cully à Lausanne n’étaient aucunement préparés à combattre et leurs armes n’étaient même pas chargées. Sans doute était-il naïf, mais le temps lui a donné raison puisqu’en 1798, septante-cinq après sa mort, le flambeau fut repris par d’autres et plus tard l’Acte de médiation fit de son pays un canton suisse à part entière. Par les actes, il a de fait démontré que la non-violence pouvait porter au moins autant de fruits que la révolte guerrière tout en épargnant bien des vies.

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