Dernière livraison d’une année 2023 navrante à l’international, un peu moins à l’intérieur de notre pays, qui nous vaut d’observer avec souci la montée des tensions et des violences, quelquefois barbares. Sur le plan domestique aussi, dans les autres rapports interpersonnels, dans les institutions les plus diverses (administrations, écoles, hôpitaux, etc.). Le désarroi induit par la dure période du semi-confinement lié au coronavirus n’explique pas tout : la santé psychique mondiale est en régression depuis des décennies; l’écoanxiété croissante n’arrange rien. Encore heureux que la situation économique ne soit pas trop dégradée, mais cela n’empêche pas les inégalités sociales de se creuser.
Gérer son potentiel naturel de violence devient de plus en plus impératif. Le CENAC s’y emploie autant que ses forces le lui permettent. Aujourd’hui la mise en place d’une politique cantonale vaudoise de la non-violence et de la bienveillance administrative, qui puisse servir de laboratoire pour d’autres collectivités publiques de Suisse romande, est une de nos priorités; la relance de nos formations va de pair. La façon de prendre position dignement sur les conflits internationaux, dans le respect de notre devoir d’humanité et en cherchant à ne pas alimenter les tensions et la haine que ces événements suscitent dans nos contrées, voire à les apaiser; nous tentons de relever ce défi, par des gestes souvent discrets, mais récurrents, comme des rassemblements silencieux contre la guerre.
Que la lecture de cette lettre contribue à donner quelque espoir pour 2024.
Luc Recordon